Mardi 2 juin en fin de matinée, la commission des affaires économiques et la commission des affaires européennes ont auditionné conjointement Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur.
Le commissariat relatif au marché intérieur dispose d’un portefeuille essentiel pour l’agenda européen de souveraineté :
- Marché intérieur : Le commissaire a pour mission de garantir le bon fonctionnement du marché intérieur, y compris la libre circulation des biens et des services, tout en veillant au respect des conditions de concurrence équitables. Il est également chargé d’accompagner les petites et moyennes entreprises et les start-ups à se développer
- Politique industrielle : Le commissaire impulse une stratégie globale à long terme pour aider l’industrie européenne à mener la transition verte et numérique. L’industrie européenne doit d’ici à 2050 contribuer pleinement à la neutralité climatique.
- Numérique : le commissaire a pour mission de renforcer la souveraineté technologique de l’Europe en mettant en œuvre les politiques en matière de cyber sécurité notamment, les législations pour protéger les données et investissements appropriés, par exemple dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la 5G…. L’Europe accorde une place à part entière à l’éducation numérique pour assumer cette nouvelle ère.
- Défense et espace : le commissariat a pour objectif d’améliorer le lien crucial entre l’espace, la défense et la sécurité. A cet effet, il met en œuvre le Fonds européen de défense et le plan d’action sur la mobilité militaire tout en promouvant une industrie spatiale forte et innovante.
Cette audition a été l’occasion d’interroger M. Breton sur ses récentes annonces pour le tourisme européen et la nécessité de mettre œuvre un plan massif de soutien, commun à l’ensemble des Etats membres, pour soutenir les acteurs fragilisés par la crise économique.
Le plan Marshall se décline par État-membre. Chaque État-membre le reprend à son compte et doit agir vite. Le tourisme (et son écosystème) a en effet été particulièrement touché par cette crise. Il faut avoir une intervention rapide et directe : cela passe par des subventions, déjà proposées au niveau national. Derrière, j’ai tout de suite appelé à la mobilisation et à la réflexion sur le tourisme de demain. Ainsi, on réunira, dès le mois de septembre, l’ensemble des acteurs européens concernés pour réfléchir précisément sur cette question. Réfléchir à un tourisme plus vert, moins de masse, avec le rôle important de la culture et du numérique. Cette réflexion va être, si possible, abordée dès septembre dans un colloque. Cela répond à des envies de réinventer une forme de tourisme et de sauver le secteur tourisme.