A l’occasion de la journée de lutte contre le gaspillage alimentaire, le vendredi 16 octobre, j’ai rencontré différents acteurs menant ce combat sur le terrain.
En France, 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année, soit 16 milliards d’euros. C’est une aberration économique, éthique et écologique. Depuis le début de mon mandat, je me suis particulièrement engagée dans cette lutte contre le gaspillage alimentaire.
En 2018, la loi EGAlim a introduit l’obligation (à partir du 1er juillet de 2021), pour les opérateurs de la restauration commerciale de proposer le « gourmet bag » (doggy bag à la Française), et prévoit des dispositions supplémentaires par décret et ordonnance.
En 2019, en application de la loi EGAlim, il devient obligatoire de mettre en place un plan de gestion de la qualité du don pour les distributeurs (à partir du 1er janvier 2020), pour en assurer la qualité, impliquant la formation et la sensibilisation du personnel. L’obligation de proposer une convention de don à une association d’aide alimentaire habilitée est étendue aux opérateurs de la restauration collective (> 3 000 repas préparés / jour), et aux opérateurs de l’industrie agroalimentaire (> 50M€ de chiffre d’affaire). L’interdiction de rendre impropre à la consommation des denrées encore consommables est également étendue à ces acteurs. Cette loi introduit aussi l’obligation de faire un diagnostic de gaspillage pour l’ensemble de la restauration collective avant le 21 octobre 2020.
En 2019, j’ai présenté un rapport d’évaluation de la loi Garot du 11 février 2016. cette loi de 2016 a permis une réelle prise de conscience dans l’ensemble de la société française, du problème que représente le gaspillage alimentaire.
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire du 11 février 2020 a été l’occasion pour moi, d’introduire plusieurs mesures poursuivant les efforts de la loi Garot. Ces mesures viennent durcir les sanctions applicables pour la destruction des denrées alimentaires. Elles étendent à de nouveaux acteurs (grandes et moyennes surfaces de moins de 400 m2, artisans de bouche, opérateurs de commerce de gros) l’obligation de donner ses invendus à une association. Elle introduit aussi un label national «anti-gaspillage alimentaire» pouvant être accordé à toute personne contribuant aux objectifs nationaux de réduction du gaspillage alimentaire.
Il est aujourd’hui nécessaire de continuer à multiplier les actions de terrain, et de soutenir les acteurs qui mènent ce combat chaque jour. Les différentes propositions de la Convention citoyenne pour le climat montrent que les Français souhaitent agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de notre système alimentaire. La lutte contre le gaspillage alimentaire s’inscrit pleinement dans cet objectif.
Le 16 octobre dernier, en cette journée de lutte contre le gaspillage alimentaire je me suis rendue au centre E. Leclerc de Landerneau. J’ai pu constater l’étendue de leur rayon zéro gâchis qui propose des produits alimentaires à date courte. J’ai été accompagnée de l’entreprise Phenix et de l’entreprise Zéro gâchis qui m’ont expliqué leur fonctionnement. Grâce à leur travail, le centre E. Leclerc de Landerneau a pu diviser ses poubelles par 10 en quatre ans.
Je me suis ensuite rendue au collège de Kerzourat à Landivisiau afin de discuter avec Mme Sénéchal, la principale du collège de et son équipe. Le collège s’est particulièrement engagé dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en proposant des tailles d’assiettes différentes, une table d’échange et une pesée des déchets. La lutte contre le gaspillage alimentaire peut aussi être effectuée directement par le consommateur en ajustant le volume de ses achats. C’est pourquoi j’ai visité le magasin de vente de produits en vrac Stal Vrac à Lesneven. Acheter la juste quantité, conformément à nos besoins nous permet d’agir directement sur le volume de nos déchets et de lutter ainsi contre le gaspillage alimentaire.