Le mercredi 13 janvier, mes collègues Stéphane Travert et Julien Dive ont présenté, devant la commission des affaires économiques, leurs travaux sur les conséquences économiques du confinement sur les entreprises culturelles.
Le bilan est sans surprise : les pertes de chiffre d’affaires en 2020 pour ces secteurs sont immenses (84% pour le spectacle vivant, 85% pour les théâtres, etc.).
Mais ce bilan catastrophique va au-delà de l’économie. La crise sanitaire nous a révélé à quel point le monde de la culture est essentiel pour lutter contre la morosité ambiante et pour l’animation territoriale. La culture a longtemps été considérée comme superflue, mais comme le disait Voltaire, « Le superflu est une chose très nécessaire ». Privés de culture, les citoyens français souffrent, et nos entreprises se sentent délaissées, voir même oubliées par notre Gouvernement.
Pourtant, « oubliées », elles ne le sont pas. Les mesures transversales d’aide ainsi que les aides sectorielles ont permis de sauvegarder les entreprises culturelles. Cependant, elles sont nombreuses à demander des améliorations. Parmi les différents constats que vous effectuez dans cette note, vous évoquez notamment la nécessité de renforcer le dispositif d’activité partielle pour les intermittents, la demande de prolongation des aides existantes pour l’ensemble de ces acteurs, ou encore les inquiétudes concernant le calendrier du remboursement des PGE.
Un acteur de ma circonscription, Audiolite (entreprise de régie) demande par exemple l’exonération de cotisations sociales comme pour le premier confinement ou encore de baser les systèmes d’aides non pas sur le calcul du chiffre d’affaires mais sur les charges.
Une concertation plus poussée sur les critères, le rythme et les exigences envisageables pour des réouvertures pourrait aider ces filières à se projeter plus aisément dans une relance future, malgré l’imprévisibilité encore importante de la crise sanitaire.
J’ai la chance d’avoir sur ma circonscription un festival annuel particulièrement important pour le territoire breton, La Fête du Bruit de Landerneau. Son organisateur, Régie Scène, m’a fait remonter l’angoisse du secteur sur le terrain face à l’absence de perspective de réouverture. Ces structures sont en péril, ces festivals vivant à 99% de la billetterie, et donc sur la confiance du public. Cette année 2021 peut se caractériser pour ce secteur par un compte de résultat encore plus catastrophique que celui de 2020 si un calendrier de reprise n’est pas établi rapidement.
Je sais le manque de visibilité de notre gouvernement sur les tendances prochaines d’évolution de la crise sanitaire. Cependant, ces acteurs attendent des annonces claires et précises, même négatives, pour pouvoir s’organiser au mieux.
Retrouvez mon intervention en commission en cliquant sur le lien suivant: http://videos.assemblee-nationale.fr/video.10130016_5ffeae78109df.commission-des-affaires-economiques–rapport-sur-les-sels-nitrites–rendu-du-groupe-de-suivi-des-c-13-janvier-2021