Dans le cadre de la semaine de contrôle parlementaire, j’ai voulu interroger Marlène Schiappa, secrétaire d’État auprès du Premier Ministre, chargée de l’
La loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes répond à un objectif de renforcement des répressions des violences dont continuent d’être victimes les femmes et les enfants. La loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes répond à un objectif du Gouvernement de renforcer la répression des violences dont continuent d’être victimes les femmes et les enfants. Cela représente une amélioration très significative. Il ne faut cependant pas s’arrêter là. Les violences contre les femmes sont présentes partout, jusque chez leur gynécologue. Les prises de parole affluent, que ce soit dans la presse ou sur les réseaux sociaux. Et les témoignages glacent le sang.
Le Haut Conseil à l’Egalité, dans son rapport de juin 2018, décrit une situation alarmante : il estime qu’une femme sur 2 sur laquelle une épisiotomie a été réalisée déplore un manque ou l’absence totale d’explication sur son motif. Dans le serment d’Hippocrate, il est pourtant inscrit « J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences ». Ce serment, bien que symbolique, ne semble pas respecté par tous les médecins actuellement en exercice.
Mais ces violences gynécologiques peuvent prendre d’autres formes, qui peuvent paraître plus « anodines » : propos sexistes, jugements, non prise en compte de la gêne de la patiente, etc. Bien que tous les professionnels de santé ne soient pas auteurs d’actes sexistes, les chiffres attestent que c’est un phénomène assez répandu dans le suivi gynécologique des femmes.
La consultation gynécologique est un moment particulièrement intime dans la vie de chaque femme. Il est important de se sentir en confiance, écoutée et respectée, dans un moment pareil. Aucune femme ne devrait avoir à craindre d’aller voir son gynécologue.
A la suite du rapport du Haut Conseil à l’Egalité, le Gouvernement a mis en place un groupe de travail pour formuler des propositions d’actions concrètes et efficaces visant à faire reculer les violences gynécologiques et obstétricales.
Quand sera-t-il possible pour toutes les femmes de France d’aller chez son gynécologue sans crainte d’avoir à subir le jugement, les remarques sexistes ou même les actes déplacés de quelques praticiens machistes ?