« La crise ne peut pas être l’occasion de suremballer à nouveau des fruits et des légumes qui possèdent déjà que la nature a inventé (la peau). Des acteurs de la grande distribution ont profité pendant le confinement pour faire disparaitre les rayons destinés au vrac ».
En tant que rapporteure pour avis de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, j’approuve en totalité les déclarations de notre secrétaire d’Etat Brune Poirson.
Le coronavirus a eu un effet négatif sur l’écologie au niveau des emballages alimentaires car, comme beaucoup de consommateurs, je déplore depuis plusieurs semaines le recours au plastique, pour limiter les effets du coronavirus, dans le rayon fruits et légumes de la grande distribution.
Je regrette que les lobbies du tout plastique fassent dans l’esprit des consommateurs un amalgame entre le plastique à usage unique dans le domaine médical (lingettes et masques) et celui utilisé pour l’emballage alimentaire.
Quant à savoir s’il faut remplacer les sacs en plastiques (et amidon de pomme de terre) au rayon fruits et légumes, j’estime que c’est à la grande distribution de décider, aux principaux acteurs nationaux de montrer le bon exemple. Il est incohérent de constater pour une même enseigne qu’elle met en avant la création de nouveaux magasins à usage du vrac exclusivement et sur le terrain qu’elle utilise toujours plus de plastique pour emballer des fruits pour ces magasins traditionnels. Il faut sortir du double discours et prôner d’autres valeurs plus écologiques qui sont demandées par nos concitoyens.
De multiples solutions existent déjà pour remplacer le plastique à usage unique. C’est le cas des barquettes pour fruits et légumes, des barquettes alimentaires, des caisses ou boites en carton pliables, empilables.
Concernant les sacs plastique, ceux-ci peuvent être remplacés par des sacs en papier ou par du papier kraft (à base de fibres vierges).
Nous devons nous interroger sur le monde que nous voulons laisser aux prochaines générations. La relance économique du pays ne doit pas se faire au détriment des objectifs environnementaux. Sur l’ensemble du territoire, les initiatives se multiplient. Il existe par exemple dans le Finistère de nombreux acteurs de l’emballage et notamment des cartonniers. Il faut les encourager afin de leur permettre d’inventer un autre modèle plus vertueux, plus écologique et économique (maintenir des emplois sur ce territoire ou créer de nouveaux emplois).