Vendredi dernier, Guillaume Divanach, jeune agriculteur du Finistère, a dévoilé la fresque « Nourrir notre Humanité » peinte sur les murs de sa ferme. Cette initiative pacifique est une réponse aux tags de militants antispécistes. Ces militants, qui avaient recouvert les murs de sa ferme d’injures, l’associaient aux nazis pour la seule et unique raison qu’il est éleveur. En réponse à cet acte inqualifiable, le jeune agriculteur a décidé d’éduquer. Il a fait recouvrir les messages injurieux par une fresque réalisée par un artiste breton, Heol (soleil).
Cette magnifique fresque est porteuse d’un message symbolique: « Nourrir notre humanité ». Les agriculteurs ont un rôle fondamental au sein de notre société, ce sont eux qui nous nourrissent, qui se lèvent, quotidiennement malgré les difficultés. Lutter contre cet « agribashing » est important, en 2020, 31 % des agriculteurs français interrogés pour le baromètre de l’UE affirment que ce climat a des répercussions sur leur « motivation à rester dans la profession ». Nous avons pourtant besoin de ces agriculteurs pour subsister au quotidien. C’est pour cela que, comme d’autres députés je le suis engagée à lutter contre cet « agribashing » en soutenant nos agriculteurs.
En 2019, plus de 15 000 actes d’« agribashing » ont été enregistrés en France, ce qui a entraîné la création de la cellule de surveillance: Déméter.
Cette cellule a pour but de :
- renseigner les autorités notamment en anticipant les pics de crise et les troubles à l’ordre public ;
- centraliser et analyser les informations liées aux phénomènes de délinquance pour faciliter leur compréhension et leur détection afin d’adopter les mesures préventives et dissuasives ;
- procéder aux rapprochements utiles ;
- faciliter l’octroi et l’emploi des moyens au niveau national ;
- proposer d’adapter le cadre juridique, la doctrine d’emploi et les méthodes d’enquête, aux plans national et international ;
- orienter les actions de prévention vers les secteurs agricoles les plus impactés par les atteintes.